Certains artistes ont préféré arrêter leurs études pour se consacrer exclusivement à la musique. Amira Abed ne compte pas en faire partie.
Jeune pépite de la musique sénégalaise, Amira a démarré sa carrière solo depuis seulement trois ans. La jeune artiste sénégalaise, d’origine libanaise, concilie musique et études. Étudiante en troisième année de licence en Anglais à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, cette étoile montante de la musique sénégalaise fait partie des meilleures de sa promotion et rêve de chanter avec Rihanna ou encore Justin Bieber.
« J’ai toujours aimé l’anglais. J’ai commencé à apprendre cette langue depuis le préscolaire. Etant donné que j’avais du mal à m’orienter après le bac, j’ai opté pour l’anglais, à l’université, pensant que ce serait facile. Mais je me suis vite rendue compte que ce n’était pas le cas. Je souffre ! (Rire). Le plus important, pour moi, était de poursuivre mes études universitaires. J’ai toujours aimé chanter, mais je n’ai réellement commencé à travailler sérieusement dans la musique, que depuis trois ans après avoir obtenu mon baccalauréat. Dieu merci, je parviens à allier parfaitement les études et la musique. Je valide mes semestres aisément, d’ailleurs je fais partie des meilleurs de ma promotion, Al-Hamdoulilah (je rends Grâce à Dieu) », a-t-elle déclaré. Amira compte aller le plus loin possible dans ses études. Elle vise le Doctorat dans un domaine qui lui sera utile dans la musique.
Allier études et musique n’est pas toujours simple. Mais Amira est passionnée par les deux domaines et est consciente de l’importance des études sur sa carrière musicale. Donc, elle s’organise au mieux pour gérer ses deux activités. Ses études sont aussi importantes que sa musique. « Ma mère m’avait imposée d’avoir le bac pour pouvoir commencer la musique, même si elle sait que je tiens à mes études. Il y a des artistes qui ont choisi d’arrêter leurs études au profit de la musique, pour une raison ou une autre. Mais qu’ils le disent ou pas, ils le regrettent, peut-être. Je reste convaincue que sans un certain bagage intellectuel, il est difficile d’aller loin et de s’imposer dans le domaine de la culture, d’une manière générale et de la musique en particulier. Je suis convaincue qu’un bon niveau d’étude pourrait bien nous servir dans l’évolution de notre carrière musicale. Personnellement, ne faire que de la musique m’aurait ennuyée. Je préfère bouger de partout. Quand on parvient à trouver l’équilibre, on s’éclate dans la vie. On ne s’ennuie pas une seule seconde », estime Amira.
Après la sortie de son tube « Chéri Coco » en 2020, Amira est revenue, deux ans plus tard avec un second titre « Boul ko Faté ». Miss Abed a plutôt adopté un style RNB qui est apprécié des mélomanes. Elle doit sa percée musicale à son entourage familial et professionnel. « Mes parents ont énormément contribué à mon évolution musicale. Je remercie les personnes avec qui je travaille, je suis avec elles depuis que j’ai commencé la musique. Tout le monde n’a pas la chance de travailler avec des personnes qui prêtent une oreille attentive. Les textes de mes chansons, je les dois également à mes parents, à travers l’éducation qu’ils m’ont donnée. Mon papa m’avait mise en garde, dès le début de ma carrière, en me disant de bien faire attention à ce que je dis et à ce que je fais.
Mes projets reflètent mon identité, l’environnement dans lequel j’ai grandi et mon éducation. Quand le titre « Chéri Coco » est sorti, certains saluaient ma simplicité et m’imploraient de rester comme tel. Je leur disais que je n’aurais aucun problème à tenir cette promesse, parce que je suis simple de nature. Je suis comme on me voit à l’écran. Quand je tourne un clip, j’essaie d’être le plus naturel possible. Mon producteur qui est réalisateur de profession m’y aide beaucoup. Il m’écoute et me comprend. Et à chaque fois, il essaie de ressortir ce qui est en moi à travers mes vidéos ».
« Je rêve de faire une chanson (un ‘featuring’) avec Rihanna ou encore Justin Bieber. Le Sénégal dispose d’un riche patrimoine musical, je souhaite donc que ses artistes remportent beaucoup de disques d’or et de platines ».
Oussama M Sagna –Babacar Fall
