Dans les rues animées des villes sénégalaises, les Associations Sportives et Culturelles (ASC) résonnent comme des symboles de la vie de quartier. Pourtant, pour certains dirigeants, ces clubs restent aussi énigmatiques que les règles du cricket. L’ASC, ce n’est pas seulement un groupe de jeunes qui jouent au football pour passer du temps. C’est un bastion de la culture locale, un espace où se cultive l’esprit d’équipe, le sens du partage et de la solidarité. Mais il semble que pour certains dirigeants, le terme « ASC » rime surtout avec « football régional », ignorant ainsi tout le potentiel culturel, social et éducatif de ces associations.
Pourtant, les associations sportives et culturelles sont bien plus que des terrains de football. En effet, des lieux où se tissent des liens intergénérationnels, où les anciens transmettent leur savoir aux plus jeunes. Ce sont des espaces de création où se jouent des pièces de théâtre improvisées, où l’on danse jusqu’au bout de la nuit au son des tam-tams. Oubien des forums où se débattent des questions essentielles pour la communauté, qu’elles soient politiques, sociales ou sanitaires. Les ASC sont des écoles de vie, des laboratoires sociaux où se forgent les futurs leaders. C’est là que l’on apprend le respect, la discipline, la citoyenneté. C’est là aussi que l’on découvre ses talents cachés, que l’on se découvre des passions insoupçonnées. En somme, les ASC sont des creusets de la société, des catalyseurs de potentiel.
Il est donc grand temps que les dirigeants ouvrent les yeux sur toute la richesse que recèlent ces associations. Il est temps de les considérer comme des partenaires à part entière dans le développement local. Car derrière chaque jeune qui dribble se cache un potentiel immense. De plus ce dernier prêt à éclore pour le bien de toute la société. En valorisant les ASC, on valorise également les quartiers, on renforce le tissu social, on favorise l’épanouissement individuel et collectif. Les dirigeants ont donc tout intérêt à s’intéresser de plus près à ces clubs de quartier. En misant sur les ASC, c’est toute la société qui gagne.
NDEYE SAFIATOU LY SYLLA
