Atelier de Restitution de l’Étude préalable pour la structuration des Industries culturelles et créatives

dorine
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 Les écoles de formation  : Sénégal Talents Campus, Kourtrajmé et le Centre Yennenga, connues dans le monde de l’art et de l’audiovisuel, se sont réunies ce mercredi 20 Septembre à la Maison de la Culture Douta Seck pour nous livrer les résultats de leurs travaux entamés depuis le début de l’année 2022. Regroupées au sein d’un consortium, elles ont convié les différents acteurs du monde culturel, de l’audiovisuel et des médias pour un atelier de restitution.

Dans le but de développer au Sénégal les conditions d’une formation professionnelle et technique de haut niveau, les trois centres de formation se sont constitués pour répondre aux questions et défis de la formation professionnelle et technique des jeunes, du renforcement des capacités des professionnels ainsi qu’aux questions liées à l’insertion professionnelle et à l’emploi dans les secteurs des métiers sus nommés.

Le consortium est composé de : Sénégal Talents Campus (créé en 2021 qui est un centre de formation aux métiers d’administration culturelle, de régie, de son etc.  avec à sa tête les associations Africulturban,  G Hip Hop et  la Maison des Cultures Urbaines de Dakar.), du centre Yennenga, du réalisateur sénégalais Alain Gomis, fonctionnel depuis 2018 et de Kourtrajmé (un projet social de formation, de développement personnel et d’insertion professionnelle dans le cinéma et l’audiovisuel), accompagné par la structure Bâ Tisseurs dont l’apport consiste à assurer la formulation stratégique du processus global de réflexion et de recherche. A cet effet Mme Emma Sangaré co-directrice de Kourtrajmé, nous fait savoir que son centre : « est une école dont les cours sont gratuits, sans condition d’âge, ni de diplômes avec des formations de six mois, spécialisées sur des filières métiers du cinéma et de l’audiovisuel. C’est un projet social de formation développement personnel et d’insertion professionnelle qui accueille trente (30) jeunes par année, avec zéro taux d’abandon depuis leur début, plus de 80% de taux d’insertion professionnelle avec des contrats réénumérés ». L’atelier de ce jour est une nécessité selon elle, car cela fait une année et demi, qu’ils réfléchissent sur toutes ces thématiques de structuration des hubs de formations dans les industries culturelles et créatives car ils veulent que leurs formations soient reconnues.

El Hadj Malick Seck alias M.A.S.S, réalisateur, producteur et enseignant en audiovisuel, embouche la même trompette en disant que le secteur de l’audiovisuel est devenu très lucratif, d’où la prolifération des écoles de formation à laquelle nous assistons depuis quelque temps, d’après lui c’est une bonne chose dans la mesure ou dans le cadre des médias et de la technologie, cela touche directement nos supports digitaux tels que les réseaux sociaux via nos téléphones portables. Parlant de l’essor de ces centres de formations, il dira qu’ils doivent être accompagnés par l’Etat, par les professionnels et qu’il est nécessaire d’instaurer de la rigueur dans la formation en mettant en place des protocoles et méthodes adaptés au marché du travail. Cette formalisation et l’aspect pratique de la formation va permettre aux apprenants d’être opérationnels et prêts à intégrer le monde professionnel.

Représentant du ministère de la Culture Thierno Ba Diagne, assure que le Ministère va accompagner ce consortium comme il l’a déjà fait en suivant le processus de création qui tourne autour de la formation sur les industries culturelles et créatives et qui interpelle beaucoup le Ministère de la Culture et du Patrimoine Historique. Selon Monsieur Ba « la formation est la base, le fondement de toute industrie culturelle et créative, donc l’Etat a décidé, il y’a quelques années de réformer l’Ecole Nationale des Arts et d’en faire une Ecole Nationale des Arts et Métiers de la Culture, et dans ce même processus de structuration, il existe une loi sur les statuts de l’artiste et les professionnels de la culture, une loi qui exigera la création d’un répertoire des métiers de la culture avalisée par l’État le pour mieux structurer les industries culturelles et créatives ».

Adji DIOP