La deuxième session de la conférence LENGE qui s’est tenue le jeudi 20 octobre 2022, était un tremplin de débat pour les acteurs culturels et les systèmes d’assurance. Deux entités qui se sont retrouvées pour trouver des solutions face à ce qui les éloignent, et ce qui est à l’origine de cette situation de méfiance.
Le rapport entre les deux parties jusque-là entaché de manque de confiance et de manque de communication. Un constat fait d’emblée par Dj Awadi panéliste qui dans son allocution pense qu’il y’a un grand fossé entre les acteurs culturels et les systèmes d’assurance. L’artiste entrepreneur qui a souscrit à des polices d’assurance estime que les assureurs sont les seuls gagnants dans leur rapport avec les assurés, de façon générale. Selon lui, les assureurs disparaissent ou sont difficile à joindre en cas de préjudice. Un point de vue partagé par la plupart des acteurs culturels présents et étayé par les contributions de certains.
Le panel a relevé un manque de communication criard qui, selon Biram Ndeck Ndiaye (auteur et assureur), serait à l’origine de toutes les incompréhensions entre les acteurs culturels et les assureurs. Assurer son activité, son matériel ou ses évènements est une décision responsable que doit prendre tout acteur culturel. Tout en étant d’accord avec certains points soulevés par les acteurs culturels, les assureurs restent persuadés que les rapports peuvent être améliorés.
L’Association des Assureurs du Sénégal a promis de faire davantage de campagnes de communication à l’endroit des acteurs culturels et de proposer une nouvelle offre de service adaptée aux besoins du monde culturel.
Ndeye Khoudia Diagne, directrice des arts a affirmé l’importance des assurances dans les métiers de la culture. Elle a souligné que les assurances sont un pan de la protection sociale des artistes ; protection que le statut de l’artiste, dont l’application sera effective en Mars prochain, viendra corriger. Elle reste convaincue que l’application des textes déjà élaborés complétée par des assurances qui répondent aux besoins des acteurs culturels de tout bord, vont résoudre les problématiques soulevées lors de ce panel.
Un suivi reste attendu pour les deux secteurs qui se sont promis plus d’engagements et de transparence dans un futur proche.