Le 21 mars 2025, l’Hôtel Novotel a accueilli une conférence déterminante pour la lutte en faveur des droits des femmes au Sénégal. Cet événement, organisé à l’occasion de la Journée Internationale des Droits des Femmes, a visé à relancer le processus de révision des lois et règlements nationaux discriminatoires à l’égard des femmes.
Cette conférence s’est inscrite dans un contexte particulier, marquant le 30e anniversaire de la Déclaration et de la Plateforme d’Action de Beijing. Depuis 1995, cette initiative a joué un rôle clé dans la promotion de l’égalité des genres à l’échelle mondiale. Cependant, malgré des progrès significatifs, le Sénégal reste confronté à des défis majeurs pour l’application concrète des réformes législatives en matière d’égalité des sexes.
Sous le thème « Pour TOUTES les femmes et les filles : droits, égalité et autonomisation », l’événement a souligné l’importance d’une action collective pour garantir que toutes les femmes, quel que soit leur origine ou statut, puissent jouir de droits égaux et participer pleinement à la vie économique, sociale et politique. Ce principe, au cœur de l’agenda mondial pour les Objectifs de Développement Durable (ODD), a été au centre des discussions.
Au cours de la conférence, les résultats des travaux du Comité Technique chargé de la révision des textes législatifs et réglementaires discriminatoires ont été partagés. Bien que ce comité ait remis ses conclusions en 2016, peu de progrès avaient été réalisés dans la mise en œuvre des réformes proposées. Ce manque d’avancée a été l’un des points cruciaux abordés pendant les débats, incitant à relancer le processus et à renforcer l’implication des acteurs clés, tels que le gouvernement, les organisations de la société civile, les défenseurs des droits humains, ainsi que les leaders communautaires et religieux.
Les discussions se sont articulées autour des priorités stratégiques de la Plateforme de Beijing, en particulier la révision des lois discriminatoires. Les participants ont eu l’opportunité d’échanger sur les bonnes pratiques et de proposer des solutions concrètes pour garantir les droits et l’autonomisation des femmes. À travers des travaux de groupe, ils ont pu identifier les défis actuels et formuler des recommandations pour renforcer l’action collective.
L’événement a aussi permis de créer un espace de réseautage pour favoriser la collaboration entre les différents acteurs et définir une feuille de route pour la révision des lois. Parmi les résultats attendus, il a été souligné l’importance de soutenir collectivement la révision des lois discriminatoires et de mettre en œuvre des actions concrètes pour garantir l’égalité des droits.
En conclusion, cette conférence a constitué un moment décisif pour mobiliser les forces vives de la société sénégalaise en faveur des réformes législatives nécessaires. Elle a permis de poser les bases d’une action concertée pour faire avancer les droits des femmes et filles au Sénégal, renforçant ainsi l’engagement du pays pour l’égalité des sexes.
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NDEYE SAFIATOU LY SYLLA
