Aziz Agbo – Panzo : promoteur culinaire

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« Le niveau de la restauration sénégalaise est bon, mais il peut être meilleur »

AZIZ AGBO PANZO est chef cuisinier. Mais il s’écarte de plus en plus des fourneaux, troquant sa toque contre la casquette de « promoteur culinaire ». Son objectif : mettre en lumière les acteurs du monde de la cuisine et leurs activités. Entretien.

On vous voit de moins en moins devant les fourneaux. Pourquoi ?

Je suis chef, mais aujourd’hui, je porte plus la casquette de promoteur culinaire. Pour la partie chef, c’est que j’ai commencé comme traiteur. Je me suis formé en management et gestion de tout ce qui est cuisine. Pas nécessairement comment faire la cuisine, mais comment améliorer les compétences d’un chef, d’un professionnel qui gère un business de cuisine. C’est là que j’ai créé le terme « promoteur culinaire ».

Comment définissez-vous un promoteur culinaire ?

Un promoteur culinaire met en avant les personnes et les entreprises qui sont dans le domaine de la restauration. Ceux qui sortent un bouquin et qui veulent le promouvoir, par exemple, ou ceux qui veulent se lancer dans l’événementiel. 

Qui sont vos cibles ?

Beaucoup de gens ont besoin d’être mis en avant par rapport à ce qu’ils font : des traiteurs, restaurateurs… Tout le monde a besoin de pub, de visibilité, de communication. Je leur offre ce service-là en tant que promoteur culinaire.

« J’ai fondé le groupe COWAF pour démystifier le fait que les hommes ne sont pas en cuisine. »

Quelle appréciation faites-vous du niveau de la restauration au Sénégal ? 

Le niveau est bon. Mais il peut être meilleur. Les gens ont besoin d’un peu plus de rigueur et de discipline dans la restauration au Sénégal, ce qui rend les choses beaucoup plus difficiles à gérer. Mais avec l’apport d’un promoteur culinaire, nous pouvons atteindre le standard international.

Vous avez créé le groupe Whatsapp COWAF (Cooking with Aziz and friends). Quels sont les points qui unissent vos 18 000 membres ?

C’est une communauté internationale qui inclut des gens de partout dans le monde : France, Canada, l’Afrique, l’Asie. Trois piliers nous réunissent : la cuisine, la culture, qui est diverse, et la communauté COWAF. J’ai fondé cette communauté pour un peu démystifier le fait que les hommes ne sont pas en cuisine. Au Sénégal, on ne voit pas souvent les hommes dans les cuisines. De fil en aiguille, la communauté a grandi et beaucoup de membres ont commencé à suivre. Nous avons des thèmes hebdomadaires, sur les produits locaux, sur la pomme… Ça va dans différentes directions pour justement encourager les gens à participer à travers leurs publications mais aussi les inspirer.

Avez-vous des rencontres physiques ?

Nous avons des rencontres un peu partout dans le monde et nous avons la promenade culinaire. Cette année, le groupe COWAF organise le Dakar restaurant week du 12 au 19 février. L’idée est que la population soit incitée à faire une promenade culinaire. Pendant une semaine la population est invitée à faire le tour des grands restaurants et hôtels de Dakar à des prix abordables. Cet été, nous aimerions inviter les traiteurs. Parce que, quand on annonçait le Dakar restaurants week, beaucoup de traiteurs étaient exclus, car le concept était limité aux restaurants. Là, il y aura le salon des traiteurs, d’autres activités et de rencontres. J’anime aussi des ateliers de cuisine à Dakar pour les adultes et les enfants.

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