La Rumba Une musique originaire de l’ancien royaume Kongo devenue patrimoine de l’Unesco

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À Kinshasa et Brazzaville, les spécialistes situent les origines de la rumba dans l’ancien royaume Kongo, où l’on pratiquait une danse appelée Nkumba, qui signifie « nombril », parce qu’elle faisait danser homme et femme nombril contre nombril.

Avec la traite négrière, les Africains ont emmené dans les Amériques leur culture et leur musique. Ils ont fabriqué leurs instruments, rudimentaires au début, plus sophistiqués ensuite, pour donner naissance au jazz au nord, à la rumba au sud. Avant que cette musique soit ramenée en Afrique par les commerçants, avec disques et guitares.


Une musique des villes et des bars et de rencontre des cultures


La rumba dans sa version moderne a une centaine d’années. C’est une musique des villes et des bars, de rencontre des cultures et de nostalgie, de « résistance et de résilience », de « partage du plaisir aussi », avec son mode de vie et ses codes vestimentaires (« la sape »), expliquait récemment à l’AFP le Pr André Yoka Lye, directeur à Kinshasa de l’Institut national des arts (INA).

Textes en lingala

Les textes, sont principalement en lingala, la langue la plus parlée dans les deux capitales, chantent le plus souvent l’amour, mais ils sont à entendre au seconde degré, car les messages sont aussi critiques et politiques.

Selon le Pr André Yoka Lye, la rumba est « tentaculaire, présente dans tous les domaines de la vie nationale ». Elle est marquée par l’histoire politique des deux Congo, avant et après l’indépendance.



Elle a connu des hauts et des bas, ses stars font parfois polémique voire scandale, ses réseaux de production et de distribution sont critiqués pour manquer de rigueur. Ses grandes figures son Papa Wemba, Grand Kallé, Wendo, Tabu Ley Rochereau, Franklin Boukaka et autres Pamelo Mounka. Papa Wamba, mort en 2016, est sans aucun doute le représentant le plus connu de la rumba congolaise.