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NUNU DESIGN BY DK, une créatrice engagée - Etoile Africaine

NUNU DESIGN BY DK, une créatrice engagée

dorine
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L’indigo est sa marque de fabrique. Mais elle ne travaille pas que sur du tissu peint en bleu. Marie Madeleine Diouf s’intéresse à tous les tissus africains. Elle s’est assignée pour mission, à travers l’art, de transmettre le savoir faire africain.

Du tissu traditionnel mélangé à du tissu moderne ! Quand on voit du tissu teint en indigo cousu avec du denim, l’on pense à NuNu Design by Dk. Normal ! Marie Madeleine Diouf dite Nunu design a marqué son empreinte dans la mode. Elle est sérère et s’appuie sur sa culture africaine pour proposer des habits à la fois moderne et traditionnelle. « Nous faisons de la recherche de matière par rapport au textile africain pour raconter l’histoire et le vécu des peuples à travers design. Je n’ai pas choisi l’indigo c’est l’indigo qui m’a choisie. Ce bleu indigo reste et demeure l’héritage de nos peuples. C’est aussi un devoir de mémoire pour notre cher continent, que d’exploiter ce tissu emblématique », explique la directric artistique de la marque Nunu design by DK, Nunu Diouf.

Ses choix artistiques ne sont pas fortuits. « Mon inspiration est divine. Allier tradition et modernité reste ma motivation permanente. C’est également une façon pour moi d’impacter car la transmission est importante pour préserver nos traditions », déclare-t-elle. En créant, elle n’a pas de cibles particulières. Ses tenues sont donc destinées à tous. D’ailleurs, se réjouit-elle, « tout le monde porte mes créations. Porter du NuNu Design c’est porter l’engagement de tout un continent. C’est aussi magnifique le textile local ».


Nunu est brillante et ses pièces sont savamment bien montées. Ce qui lui vaut son succès. Si l’on pense, a priori, que les stylistes et designers sénégalais n’ont pas une large clientèle parce qu’ils sont chers, ce n’est pas le cas chez Nunu. Ceci n’est qu’un préjugé en réalité même si Marie Mado (Nunu) affirme qu’effectivement « certaines marques sénégalaises sont chères ». Mais précise-t-elle, « c’est une question de positionnement pour certaines, et pour d’autres, ce sont les chaînes de production qui sont assez complexes et pas rentables des fois. Ce qui peut justifier le cout élevé des produits, je pense ». Nunu est loin de tous ces schémas. Ses créations sont commercialisées à des prix abordables. Son bon rapport qualité-prix lui vaut non seulement une clientèle diversifiée mais aussi fidèle. Ainsi, elle arrive à s’en sortir. « Oui, bien sûr qu’on fait du profit ; c’est important aussi de pouvoir vivre de sa passion », dit Marie Madeleine Diouf.

Faire du profit ne signifie pas que tout est rose dans ce milieu. Il y a bien d’écueils qui subsistent. « Les difficultés que nous rencontrons souvent sont la structuration et le manque d’accompagnement pour pouvoir lever des fonds », partage-t-elle. En effet, c’est un problème commun que rencontrent presque tous ceux qui entreprennent dans le milieu de la culture. L’autre grosse difficulté est l’accès aux matières premières.

 

Zahra Ndiaye

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