DOCTEUR TAMPANGO AU SERVICE DE L’AFRIQUE!

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Docteur Yannick Yendoubouam Tampango est de ceux qui ont décidé de rentrer en Afrique et de faire bénéficier le continent de leurs compétences. Expert en énergie, il n’est pas tombé dans le brain drain (la fuite des cerveaux). Il a en effet quitté l’Europe et ses privilèges pour que l’Afrique ait une électricité compétitive pour le développement des industries. Il est un bel exemple à offrir aux jeunes Africains.

Que l’Afrique de l’Ouest ait à sa disposition une électricité verte, suffisante et accessible. C’est  le rêve du Togolais, Docteur Yannick Yendoubouam Tampango.  Ainsi, il invite les pays africains à utiliser les énergies renouvelables complétées par du gaz. A 14 ans, après l’obtention de son Baccalauréat et un brillant parcours honoré par plusieurs certificats d’excellences à l’université de Lomé, où il obtint une maitrise en mathématiques, il poursuit ses études en France. Il opte pour une formation en mécanique et suit un cursus normal avant de soutenir sa thèse de doctorat en 2012, à l’âge de 23 ans étant ainsi le plus jeune docteur de l’université de Lorraine. Il est également diplômé de l’Institut d’Etudes Politiques de Paris (Sciences Po), où il a fait un Master en énergie, finance et politiques énergétiques.

Il a travaillé à la société Électricité de France (EDF), premier producteur et premier fournisseur d’électricité en Europe. Après l’acquisition d’une solide expérience, Docteur Yannick Tampango a décidé de rentrer et de mettre son savoir-faire au service de son pays, son continent. « Je m’intéresse à tout ce qui peut créer de la richesse et de l’emploi. Mais cela nécessite généralement de gros moyens financiers. Mon rêve, c’est de contribuer à l’émergence de vraies industries au Togo », a-t-il partagé. De retour chez lui, il crée un cabinet nommé Conseils et Solutions en Ingénierie (CONSOI).

Cette entreprise accompagne l’Etat, les communes et divers organismes publics, parapublics ou privés dans l’élaboration et la structuration de projets, le montage des plans d’affaires et la recherche de financement. Docteur Tampango mise sur le solaire qui devrait être exploité au maximum, avec des moyens de stockage. Cette énergie est de plus en plus sure et compétitive. Pour l’expert, l’électrification des pays africains doit rimer avec opportunité économique afin de permettre des usages productifs de l’électricité. D’où l’intérêt d’y investir pour le développement de l’économie africaine. L’essor des industries, et une bonne disponibilité de l’électricité, selon lui. En effet, l’expert en énergie estime que « le mix électrique de l’Afrique de l’Ouest devrait être axé sur les énergies renouvelables complétées par du gaz ».  Le mix électrique désigne les sources d’énergie utilisées dans la production d’électricité d’un pays.  Ainsi, Dr Yannick à conscience que la biomasse, l’hydraulique et l’éolienne sont tout aussi importantes et disponibles en Afrique.  Par exemple, le potentiel hydraulique de l’Afrique de l’Ouest est estimé à plus de 25 gigawatts. Les Etats ne doivent donc pas ignorer les avantages que peuvent procurer les communautés régionales, notamment la mise en place de marché régional de l’énergie qui permet de mutualiser l’offre et la demande. La règlementation et la définition de schémas directeurs restent nécessaires.

Docteur Yendoubouam Tampango souligne l’importance de prendre en compte des solutions de gestion d’énergies avancées et matures pour une production et une consommation optimales.

Plusieurs innovations sont en cours dans le domaine énergétique et les pays africains doivent être engagés dans la Recherche et le Développement (R&D), pour prévoir les solutions d’avenir. Il estime que les Small Modular Reactor (SMR) constituent une solution d’avenir pour l’électrification et le développement économique des pays africains. Par ailleurs l’expert préconise la mécanisation de l’agriculture qui est un secteur porteur. Docteur Yannick propose des solutions agri-tech pour faire des prévisions, optimiser l’irrigation et concevoir des machines pour la transformation agroalimentaire.

Babacar Sy Seye/Zahra Ndiaye