Recalé à l’entrée de l’école des Arts d’Abidjan, ADAMA DAHICO s’est inscrit à « l’école de vie » d’où il est sorti avec plus qu’un diplôme : plusieurs métiers liés au spectacle. Cet artiste polyvalent était candidat à l’élection présidentielle de Côte d’Ivoire en 2010.
Coluche avait essayé, mais n’était pas allé au bout de son projet. Victime de pressions et même de menaces de mort, l’humoriste français renonça à sa candidature pour l’Elysée en 1981. Adama Dahico, lui, a maintenu la sienne. Il est arrivé onzième (sur 14 candidats) de la présidentielle ivoirienne de 2010 avec 5972 voix soit 0,9% des suffrages exprimés. Manquant d’être le premier comédien chef de l’Etat de Côte d’Ivoire. En racontant à étoile africaine cet épisode de sa vie, cet homme de 53 ans n’a pu s’empêcher d’éclater de rire. Preuve qu’il n’a gardé aucune once d’amertume de ce loupé.
Au contraire. Celui qui se nomme à l’état civil Dolo Adama semble fier d’avoir titillé les politiques. C’était le but. « Je suis entré en politique par amour pour ma patrie, parce qu’on a connu 10 ans de crise interminable, justifie-t-il douze ans après. Dieu merci, il y a eu un dénouement heureux. Aller aux élections était une façon pour moi de dire aux politiciens vous jouez de la comédie à la place des comédiens, voilà moi comédien, comique, humoriste, je vais faire de la politique à la place des politiques !»
Cette parenthèse dans sa vie lui a apporté du bon et du moins bon. « Le côté positif est que Adama Dahico est connu partout dans le monde, s’enflamme-t-il. Je détiens le record du premier comédien ivoirien à se présenter à une élection présidentielle, je suis entré dans l’histoire (rires). Mais mes chers amis, le côté négatif est qu’en Afrique on n’a pas la culture démocratique. En démocratie africaine, si tu n’es pas avec moi, tu es contre moi et on te considère comme un ennemi. » Sans autre précision… (la suite dans le magazine de Mars)