EBENEZER KEMPOMBIA aime voyager pour découvrir et s’inspirer. Ce célèbre acteur, réalisateur, scénariste et producteur camerounais parcoure le monde surtout pour trouver de nouvelles inspirations pour ses prochaines créations. Mitoumba de son nom d’acteur nous parle de sa passion au détour d’une visite à l’Île de Gorée, remplie d’émotions.
Acteur incontournable du cinéma au Cameroun, Ebenezer Kepombia est plus connu comme Mitoumba. Il s’agit de son nom d’acteur dans la série «Foyer polygamique» dont il est le scénariste et qui l’a révélé au grand public. Mitoumba est un met très prisé dans son pays.
Diplômé en littérature et civilisation allemande, Ebenezer Kempombia commence sa carrière comme enseignant d’Allemand. Mais très rapidement, il change radicalement de matière pour se retrouver dans le cinéma, sa plus grande passion.
Autodidacte dans le 7e art, Mitoumba déserte les salles de classes pour écumer les plateaux de tournage au début des années 2000. Avec détermination, il se donne à fond pour sa passion et réussit à se tailler une place de choix dans le cinéma africain.
«On est tombé plusieurs fois»
Depuis il s’est distingué dans le cinéma. Il compte à son actif une kyrielle de courts et longs métrages mais aussi une ribambelle de séries à succès comme « Foyer Polygamique », « Madame et Monsieur ». Mais la route a été longue et parfois sinueuse.
«On est tombé plusieurs fois, on a vu des lions et des panthères sur son chemin et on a tenu, rigole-t-il. Il faut être endurant et persévérant. Si on vient dans le cinéma avec l’envie de s’enrichir, on s’en va très vite. Par contre, si on y entre avec l’envie de faire carrière, on y reste longtemps. Il faut s’armer de beaucoup de foi et de courage pour réussir.»
À la question : le cinéma nourrit-il son homme ? Mitoumba acquiesce, mais s’empresse de préciser : «Le cinéma me nourrit et nourrit ma famille. Mais je parviens à m’en sortir parce que je porte plusieurs casquettes. Je suis réalisateur, acteur et scénariste. Ma série ‘Foyer polygamique’ m’a donné de la notoriété, la ‘Reine blanche’ m’a apporté de l’argent et ‘Madame et Monsieur’ a été la consécration : elle m’a donné du respect et la reconnaissance en tant que producteur et réalisateur.»