Il est le champion du monde de viet vo dao. Mais pas que. En effet, Seydina Dramé est également entrepreneur. Il s’active dans plusieurs domaines dont l’agriculture et l’élevage. Sportif de haut niveau, l’on ne penserait pas qu’il a du temps pour ça. Mieux, il ne prend pas à la légère son hobby. Il s’y donne à fond. Dans de vastes champs à Gandiaye, il s’adonne à sa passion. Il a des plants de légumes et de fruits. Il cultive aussi du maïs et du riz.
Seydina Dramé prend très au sérieux ce travail. Avant de semer ne serait-ce qu’une graine, il fait le tour des champs environnants pour voir ce qui s’y fait de mieux. Cela lui permet d’apporter une plus-value à sa palette de propositions. Une technique qui lui permet de vendre toute sa récolte après la période hivernale. Débrouillard et dynamique, il a installé un système d’arrosage de son champ moderne et pratique qui lui permet d’irriguer son espace d’agriculture en un temps record. Des méthodes très efficaces pour cultiver en abondance, et une manière efficiente d’écouler sa récolte au marché de la ville de Gandiaye.
Malgré ce travail prenant et le très peu de moyens dont il dispose pour vivre pleinement ses deux passions, Seydina Dramé est arrivé à se hisser au toit du monde. Il a, ainsi, tout pour être une star ou avoir la grosse tête mais Seydina est tout autre. Il séduit ceux qui l’approchent grâce à sa modestie, sa disponibilité et sa sérénité. Une attitude qui renseigne sur le caractère Budo qu’il incarne et l’éducation qu’il a reçue comme l’a dit son oncle paternel avec qui il partage ses journées.
Acteur social dynamique !
Aussi chargé que puisse être son agenda, il trouve toujours du temps pour les activités de développement communautaire. Il a pris part à plusieurs projets de formation et de financement des populations de sa localité. Il se dit engagé dans une logique d’entreprendre et de faire entreprendre.
Un brillant budoka pas du tout reconnu !
Parmi les nombreuses activités qu’exerce Seydina Dramé, s’il devait se consacrer qu’à une, le choix est vite. « Le Viet vo dao est toute ma vie », dit M. Dramé. Un sport qui lui a valu plusieurs titres mais aucune reconnaissance nationale. Depuis son sacre à Paris, il n’a été reçu par aucune autorité sportive. Mais cela ne le décourage pas. Il s’entraine et initie des jeunes au viet vo dao dans un dojo sans tatami à Gandiaye.
Alioune Mbaye- Zahra Ndiaye